Romans

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N'écris plus à Churchill

Roman de formation

Au cœur de la France rurale, dans un village qui, en 1951, conserve des traces de la guerre, un garçon de quatorze ans se lance à la recherche de l’endroit étrange où son père va toujours chasser. On lui dit que c’est « un coin idéal » appelé « le Pont du Diable » mais l’emplacement ne lui en est jamais révélé. Un pari avec un copain passionné par un autre type de recherche fournit la trame du récit qui ne dévoile que progressivement son sens et sa portée.

Au terme d’une aventure peu banale, l’adolescent va découvrir beaucoup plus qu’escompté, beaucoup plus qu’une passerelle enjambant un ruisseau. Les ponts sont multiples qui s’ouvrent à lui quand la quête devient initiation ; ils seront autant de passages lui permettant d’élargir sa vision du monde, d’accepter les autres, de sortir de soi : sortir de l’enfance et s’aventurer sur le chemin de la maturité.

Rien d’abstrait, évidemment, ici où se mêlent humour, ironie, satire et émotion. Le comique sous toutes ses formes, jusqu’aux abords de la farce parfois, est rarement absent même si la présence de la mort, en arrière-plan, n’est pas occultée et donne toute sa dimension au conte.

Churchill n’est là qu’en ombre chinoise. Le jeu constitue un élément central : jeux d‘adolescents, jeux de langage, jeu avec de grandes œuvres littéraires d’où sont tirées des citations, en général sans guillemets, et auxquelles sont « empruntés » deux des personnages. Légèreté, donc, mais sans rien de gratuit ; il s’agit de rendre hommage à la littérature, l’un des « ponts » mis en valeur, à la nature, encore intacte, qui fournit le cadre enchanteur de toute l’aventure, à la liberté incarnée par un vagabond-philosophe. C’est surtout un hommage à l’enfance, ce moment tellement inconfortable et tellement merveilleux. Comme dit l’un des personnages : « l’avenir appartient à ceux qui rêvent tôt ».



« La sagesse nous envoie à l’enfance  »

Pascal